Prendre ma place, l’histoire de ma vie !

par | Mieux se connaître | 2 commentaires

J’ai longtemps pensé que la question de « trouver / prendre sa place » était particulièrement aiguisée chez moi du fait de mon enfance.

J’ai grandi dans une famille de 5 enfants, dont une sœur jumelle.

Je ne sais pas si tous les couples gémellaires vivent ça, mais moi, j’ai toujours trouvé difficile de trouver sa place quand on a une jumelle.

Elle est mon double, mon reflet parfait, celle avec qui j’avance dans la vie depuis mon premier souffle, la personne avec qui je partage l’affiche depuis le début.

Difficile de trouver sa singularité

Dans mes souvenirs, nous n’avons jamais été réellement fusionnelles pourtant (ou alors juste dans les toutes premières années de notre vie, où on allait quand même aux toilettes ensemble et en se tenant la main, par peur de disparaître dans la cuvette !).

Nous avons même été séparées dans nos classes dès le CE1 et plus habillées pareilles quelques années auparavant.

Mais malgré tout appelées « les jumelles », sans doute par facilité !

Difficile de trouver sa singularité dans ces conditions !

D’autant que nous étions systématiquement comparées !

Ne serait-ce que pour nous différencier, les personnes de notre entourage étaient à l’affût d’une caractéristique physique ou d’un trait de personnalité qui pouvaient les aider à nous reconnaître !

Je suis convaincue que cela a nécessairement rejailli sur notre façon de nous appréhender : j’existe en fonction d’elle et réciproquement !

Je suis qui par rapport aux autres ?

Pour complexifier les choses, ce positionnement était mouvant : avec une sœur ainée ayant moins de 2 ans d’écart avec nous, le couple que je formais avec ma « Twins » était appelé à évoluer. A vrai dire, les binômes se faisaient et se défaisaient au gré de nos chamailleries enfantines avec, pour celle qui était laissée temporairement de côté, des moments de disgrâce et d’insécurité !

La question d’alors, c’était surtout de trouver ma place

Je suis qui par rapport aux autres ?

Qu’est-ce que j’ai de plus, de moins, de différent par rapport à mes sœurs et à mon frère (ah oui, en plus des 2 sœurs déjà évoquées, il y a encore une autre sœur et un petit frère, soit 5 enfants en tout !) ?

Qu’est-ce qui me rend unique et singulière ?

C’est sans doute ces questionnements (largement inconscients, je vous rassure !) qui expliquent que j’aie développé un goût pour la cuisine (avec recettes), domaine complètement laissé de côté par mes sœurs et que je sois devenue la plus introvertie de mon couple gémellaire aussi – au moins pendant un temps.

Prendre ma place grâce à la Cuisine Thérapie©

Alors bien sûr, je ne suis pas en train de dire qu’il y a une place plus facile que d’autres…. Mais ce dont je suis sûre, c’est que la position dans la fratrie influe sur nos modalités de relations aux autres une fois adulte.

En vieillissant, la question s’est transformée un peu : de trouver ma place, elle est devenue celle de prendre ma place.

Cette formulation est étonnante d’ailleurs : prendre sa place, cela signifiait pour moi la piquer à quelqu’un d’autre, faire de l’ombre et tirer la couverture à moi ….

Difficile dans ces conditions d’ouvrir grand ses ailes et d’occuper l’espace sans culpabilité.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est la création de la Cuisine Thérapie© qui m’a beaucoup fait avancer sur ce sujet de « prendre ma place ».

Pourquoi ?

Tout simplement parce que l’entrepreneuriat m’a aidée à dézinguer 2 croyances limitantes, deux tendances à l’auto-sabotage très marquées chez moi :

  • Ma tendance naturelle à attendre d’abord : attendre qu’on s’intéresse à la Cuisine Thérapie©, que les médias en parlent plutôt que recruter une attachée de presse par exemple.
  • Ma tendance naturelle à me taire, pour ne pas me faire remarquer, pour ne pas m’imposer, pour ne pas faire de vague ou risquer la confrontation… plutôt que de prendre la parole sur les sujets importants pour moi (l’accompagnement par exemple).

C’est grâce à la Cuisine Thérapie© et aux expériences qu’elle m’a invitée à vivre que je comprends et intègre dans la moindre de mes cellules que « lorsqu’on prend la place qui est la nôtre, on découvre que l’on est inébranlable » comme le dit si joliment Jack Kornfield.

Cette question qui taraude beaucoup d’entre nous

Bref, quand je regarde mon enfance rétrospectivement, je me dis que c’est assez normal finalement que j’aie eu un besoin frénétique de m’associer au démarrage de la Cuisine Thérapie© et que j’apprécie autant aujourd’hui d’avancer en mêlée, avec une garde rapprochée (coucou les Ambassadrices Cuisine Thérapie©).

Trouver et prendre sa place quand on a eu l’habitude de tout faire à deux n’est pas une mince affaire… 🙃

J’ai réalisé depuis peu que cette question de « trouver / prendre sa place » était en fait beaucoup plus répandue que je l’imaginais.

Que nous nous posons tous cette question, de façon plus ou moins lancinante, en fonction dans doute de notre confiance en nous-mêmes et de ce que nous sommes amenés à vivre.

Et franchement, je me sens moins seule de savoir que cette question taraude beaucoup d’entre nous !

Je serai curieuse de savoir comment ce vécu personnel résonne pour vous ?

Où en êtes-vous de votre place ? L’avez-vous trouvée ? L’avez-vous prise ?
Qu’est-ce qui vous en empêche ?
De quoi auriez-vous besoin pour y arriver ?

Dites-moi tout !

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2 Commentaires

  1. Lydie Quiviger

    Bonjour!
    Quel témoignage! Je m’y retrouve complètement car moi aussi j’ai une sœur jumelle! Et 2 autres sœurs plus jeunes. Pas de place à la singularité, la pluralité l’emporte!!  » les filles, les grandes, les jumelles, les aînées, etc… » Aujourd’hui, je souris en repensant à mes années passées à ne pas oser m’extirper de ce duo. J’ai maintenant récupéré, aménagé, occupé la place qui m’attendais. j’y suis à l’aise!! Et comment? En me faisant accompagner par des personnes à l’écoute dans ma revendication d’exister, en ayant aussi croisé sur ma route, par une belle journée d’été 2021 la Cuisine Thérapie!!

    Réponse
    • Cuisine Thérapie

      Merci Lydie pour ton commentaire !! Il faut qu’on parle de nos expériences avec nos jujus, je suis sûre qu’on aurait plein de choses à partager !
      Bravo en tout cas d’avoir réussi à trouver et « aménager » cette place…. et de t’y sentir aujourd’hui à ton aise !!
      Plein de bises

      Réponse

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